T H I E F A I N E

Enregistrements aux Etats-Unis

Décidant de rompre avec ses habitudes d'enregistrement, il s'envole pour New York en 89. Il concocte seul avec sa guitare, un album produit par l'américain Barry Reynolds. "Chroniques Bluesymental" sort en 90. Thiéfaine enchaîne sur une longue tournée de 18 mois, quelques 102 concerts, de nombreuses prestations dans les festivals et trois dates au Zénith à Paris. S'il s'arrête pour quelques jours de vacances, c'est pour mieux reprendre son travail et l'écriture d'un nouvel album.


Après la côte est, c'est la côte ouest des Etats-Unis que Thiéfaine investit en 93 pour enregistrer de nouvelles chansons. En effet, à Los Angeles, il en impose suffisamment aux musiciens locaux (ceux de Rod Stewart ou Keith Richards) pour mener à bien ce nouvel épisode de sa carrière. "Fragments d'hébétude" est un disque intense, rock, presque "américain". Et comme de coutume après la sortie d'un album, il entame une tournée (énorme) de concerts à travers la France qui dure quasiment un an et demi. Toujours aussi discret dans les médias, les salles, quant à elles se remplissent sans problème. Thiéfaine panache anciennes et nouvelles chansons, reprenant parfois "la Solitude" de Léo Ferré. En 95, sort d'ailleurs un double CD live intitulé "Paris-Zénith".

Toujours aussi prolifique, Thiéfaine bouscule une fois de plus son public en publiant en 96 "La tentation du Bonheur". Ces mots semblent étranges dans l'univers du chanteur. Peut-on penser qu'il s'agit d'une sorte d'aboutissement après de nombreuses années de doutes, de délires et sentiments pessimistes ? Il faut surtout penser que le bonheur n'est pas forcément un "long fleuve tranquille". Entre rock et blues, on retrouve tous les ingrédients chers au chanteur : tendresse de "Tita dong-dong song" (inspiré des mots de ses fils), poésie de "Des adieux", lucidité de "Mojo-dépanneur TV".